Like, RT ou +1 ne valent pas encore un backlink, c’est un fait, mais au SEO Camp Day de Toulouse (Nov 2012) a été traité un sujet de haute importance, l’impact des réseaux sociaux sur le référencement. Ce qui comme moi n’ont pas assisté à l’événement peuvent visionner ici le débat ici.
Les méthodes de référencement changent, mais les leviers du référencement google eux restent inchangés en 2013 d’après Laurent Peyrat qui participe à la conférence. D’après lui, Optimisation on-site et “netlinking bien dosé” demeurent pour lui les fondamentaux du référencement. Conclusion de son intervention, on profite globalement des mêmes facteurs de positionnement sur Google, mais on y va plus mollo pour rester sous le radar. Je vous conseille vraiment dé découvrir cette conférence en vidéo, un débat sur le référencement sociaal auquel participaient des pointures du SEO en France, Laurent Bourrelly, Laurent Peyrat, Aurélien Bardon et Aurélien Delefosse.
D’après ce débat, et dans la continuité de ce qui se dit dans la planète SEO, les partages sociaux n’ayant pas encore la puissance des liens, on ne verra probablement pas cette année le monde du référencement prendre d’assaut les réseaux sociaux. A parts de nombreux bots de plus en plus nombreux à interagir sur les plateformes sociales, les médias sociaux n’ont pas encore été adopté par la globalité des référenceurs. Les bénéfices sur le référencement sont déjà identifiés, mais l’idée générale est qu’ils sont encore trop indirects.
Finalement, il semblerai qu’on attende que les retweets par exemple, deviennent un facteur de ranking direct pour intégrer beaucoup plus sérieusement le web 2.0 dans les stratégies de référencement. Mais est ce une bonne raison pour les SEO de bouder les réseaux sociaux, ou du moins de ne pas les prendre suffisamment au sérieux ?
Cela n’engage que moi, mais malgré ce qui s’est dit dans ce débat, je pense que le secteur du référencement a au contraire intérêt, et ce dès maintenant, à prendre sérieusement en considération les stratégies communautaires, même si les réseaux ne sont pas considérés un critère direct de positionnement. Pourquoi travailler avec les réseaux sociaux pour améliorer son référencement.
La machine sociale est en marche
Pas encore au point à 100 %, mais du côté de Google la machine sociale est en marche. C’est aussi l’avis des intervenants du SEO Camp Day de Toulouse, intégrer le social dans leur algorithme de classement est un objectif clair des moteurs de recherche. Mountain View fait des pieds et des mains pour imposer Google plus, Bill Gates fricote avec Mark Zuckerberg, Youtube, comme le rappelle la vidéo, est le dauphin des moteurs de recherche, Facebook fait ses premiers pas dans l’industrie du Search, etc.
Or le référencement ne peut ignorer les directions que prennent les moteurs, même quand elles ne se traduisent pas encore par des éléments concrets. On sait plus ou moins où les moteurs souhaitent arriver, et l’efficacité sur les médias sociaux nécessitant un temps de construction parfois long, il est intéressant de les travailler de aujourd’hui pour profiter aujourd’hui des facteurs indirect sur le référencement, et demain des partages qui seront probablement pris en compte par Google.
Si l’on retrace l’histoire du SEO, il a toujours été fondamental pour le référenceur de s’adapter au changement, y’a-t-il une seule bonne raison pour que les choses soient différentes aujourd’hui ? Autant certaines adaptations ont suivi des changement inattendus, autant cette fois nous avons la chance d’avoir déjà une idée du virage que prend le search, même si l’on n’en maîtrise pas tous les contours. Si la résistance au changement est un fléau dans le monde de l’entreprise, elle serait à mon avis absurde dans le monde du search marketing.
D’autres raisons qui me laissent penser que le secteur du référencement a intérêt, et plutôt aujourd’hui que demain, à tenter d’apprivoiser les réseaux sociaux, sont les notions d’Author rank, d’Agent Rank, d’influence, etc. Pour que Google puisse intégrer les partages sociaux comme des critères fiables dans son algorithme, il est essentiel pour lui de considérer, au delà du nombre de partages, qu’elle est l’autorité de la source et quelle est l’autorité des personnes qui partagent ou commentent une information. Cela fait déjà un bout de temps que le Person Rank et le Dalaï Lama de Laurent bourrelly illustrent parfaitement cette notion.
Cependant si l’Author Rank lui même intègre plusieurs critères pour être calculé, c’est un capital dont la construction nécessite un certain temps, d’où l’importance de soigner dès aujourd’hui son propre Author Rank tout en visant l’engagement d’ambassadeurs influents, pour être prêt non seulement le jour J, mais aussi pour profiter dès leviers qui fonctionnent déjà aujourd’hui sur les réseaux sociaux.
Le Web 2.0 pèse déjà sur le référencement
Lorsque l’on pense aux réseaux sociaux, on a souvent tendance à les cantonner aux mastodontes que sont Facebook, Twitter, Linkedin bientôt Google + peut être. Pourtant le web social ne se résume pas uniquement aux monstres du social networking. Un simple blog suivi par une communauté est un réseau social, tout comme le peut être un forum ou tout autre plateforme donnant la parole à l’internaute.
L’efficacité des réseaux sociaux peut varier selon les secteurs d’activités, mais le web 2.0 peut dès aujourd’hui influencer le référencement. Le backlink est probablement le levier le plus puissant du référencement, et le roi des liens est sans doute celui acquis spontanément. Les backlinks issus du linkbaiting sont sans aucun doute les plus intéressants si on est en mesure d’en attirer en quantité. Or pour faire fonctionner le linbaiting, il ne suffit pas de proposer du bon contenu, celui-ci doit être visible, et la viralité des réseaux sociaux est de loin ce qu’il y a de plus puissant pour allumer la mèche.
A défaut d’être aujourd’hui des facteurs direct de positionnement, les boutons de partage et la viralité des réseaux sociaux sont probablement un élément clé pour le linkbaiting et par voie de conséquence, un facteur indirect de positionnement.
Le community manager remplacera t-il le netklinker ?
Si le Marketing social et le search Marketing sont deux choses encore bien distinctes il est évident que le community manager ne peut pas remplacer le référenceur. L’optimisation de sites web pour les moteurs de recherche reste l’affaire du référenceur, mais peut-on affirmer de manière certaine que, sur la partie off-site le community manager ne viendra pas marcher sur les plates bandes du référenceur dans les prochaines années ?
Personnellement, si je me garderai de l’affirmer avec certitude, je n’ai pas non plus d’éléments solides pour prétendre que cela n’arrivera pas. Finalement le secteur du référencement n’a t-il pas doublement intérêt à s’intéresser plus sérieusement au web 2.0 ?
- Pour protéger le fruits de ses actions sur les futures SERPs Sociales
- Pour protéger la partie off-site de son business
Ignorer les réseaux sociaux dans une stratégie SEO me semble correspondre à une prise de risque inconsidérée. Dans tous les cas, c’est un peu comme le pari de Pascal. Faute d’être certain du bien fondé de l’entreprise ou de son manque d’intérêt, je ne prends pas le risque…
Vous oubliez quand même une dimension importante.
Si l’on prend ce risque, il faut s’en donner les moyens !
A l’heure actuelle c’est donc une stratégie qui ne peut être mise en œuvre que par des entreprises importantes :
Elles disposent de ressources internes pour le faire ou elles ont les budgets pour payer des prestataires.
Les petites PME on déjà beaucoup de mal à aligner des budgets pour la création de leur site web et quelques heures de SEO.
Gérer leur image sur les réseaux sociaux pour impacter leur référencement : ils comprennent naturellement l’intérêt mais dire qu’ils ont des préoccupations plus immédiates et importantes est encore bien en dessous de la vérité